Compartir este artículo

Le Canada confirme que les jetons pourraient être des valeurs mobilières et que Pacific Coin est le test

Une analyse juridique approfondie de la manière dont la récente décision du Canada sur les offres initiales de pièces de monnaie pourrait avoir un impact sur le marché.

canada, coin

Joshua Ashley Klayman est conseiller juridique au sein du groupe Finance + Projets du cabinet d'avocats international Morrison & Foerster LLP et co-directeur du groupe Blockchain + Smart Contracts du cabinet. Martin Kovnats, Donald Johnston, Matthew Liberatore et Shannon Corregan travaillent au sein du cabinet d’avocats canadien Aird & Berlis LLP, où ils se spécialisent dans les fusions et acquisitions, le capital-investissement et la sécurité des données.

Dans cet article Analyses , les auteurs présentent un aperçu détaillé de la récente décision du Canada sur les offres initiales de pièces de monnaie et de ce qu’elles signifient pour le marché.

CONTINÚA MÁS ABAJO
No te pierdas otra historia.Suscríbete al boletín de Crypto Daybook Americas hoy. Ver Todos Los Boletines


La liste des juridictions qui restent muettes sur la question de savoir si les jetons blockchain peuvent être des valeurs mobilières s’est réduite.

Moins d'un mois après que la Securities and Exchange Commission des États-Unis (SECONDE) et l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) ont chacun émis des directives concernant l'application de leurs lois respectives sur les valeurs mobilières aux ventes de jetons, le Canada apeséavec un avertissement qui correspond en grande partie aux messages de ces nations : émetteurs, attention, les jetons peuvent être des valeurs mobilières.

Le 24 août, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), un organisme composé des autorités provinciales et territoriales en valeurs mobilières du Canada, ont publiéAvis du personnel 46-307 Offres de Cryptomonnaie, qui traite de la manière dont les lois canadiennes sur les valeurs mobilières peuvent s’appliquer aux offres de Cryptomonnaie – une catégorie qui comprend les ventes initiales de jetons et les offres initiales de pièces, les fonds d’investissement en Cryptomonnaie et les bourses de Cryptomonnaie qui négocient ces produits.

De plus, l’avis permet de clarifier quels jetons peuvent être considérés comme des valeurs mobilières aux fins de la législation canadienne sur les valeurs mobilières.

Un ton accueillant

Contrairement au récent rapport de la SEC, l’avis ne se concentre pas sur une mesure d’application particulière ni sur un potentiel mauvais acteur ou fraudeur.

L'avis fournit plutôt des conseils généraux à ceux qui envisagent de lever des capitaux via une vente de jetons ou de créer un fonds d'investissement en Cryptomonnaie , et invite ces entreprises à contacter les autorités locales de réglementation des valeurs mobilières pour discuter des moyens de se conformer à la législation canadienne sur les valeurs mobilières.

En effet, le communiqué accompagnant l’avis a frappé unton accueillant, citant Louis Morisset, président des ACVM et président-directeur général de l'Autorité des marchés financiers, qui a déclaré :

« La Technologies qui sous-tend les offres de Cryptomonnaie a le potentiel de générer de nouvelles opportunités de levée de capitaux pour les entreprises et nous saluons ce type d'innovation. … Compte tenu de l'activité croissante dans ce nouveau domaine, nous publions des conseils pour aider les entreprises de technologie financière à comprendre les obligations qui peuvent s'appliquer en vertu des lois sur les valeurs mobilières. »

Dans l'avis lui-même, les ACVM font référence à leur « bac à sable » réglementaire et encouragent l'innovation financière, notamment en ce qui concerne les offres de Cryptomonnaie , en déclarant : « Nous voulons encourager l'innovation sur les marchés financiers et faciliter la levée de capitaux par les entreprises de technologie financière, tout en garantissant des Marchés financiers équitables et efficaces et la protection des investisseurs. »

Cela continue :

À mesure que les cryptomonnaies gagnent en popularité et en popularité, il est crucial de concilier la demande de nouvelles opportunités d'investissement et la nécessité de protéger les investisseurs contre les activités à haut risque ou frauduleuses. Afin d'éviter des surprises réglementaires coûteuses, nous encourageons les entreprises proposant des offres de Cryptomonnaie à contacter leur autorité locale de réglementation des valeurs mobilières afin d'examiner les approches possibles pour se conformer à la législation sur les valeurs mobilières. Nous saluons l'innovation numérique et reconnaissons que les nouvelles entreprises fintech pourraient ne pas s'intégrer parfaitement au cadre juridique actuel des valeurs mobilières.

Test « faits et circonstances »

Conformément aux récentes directives des États-Unis et de Singapour concernant les ventes de jetons, l'avis n'indique pas que toutes les offres de Cryptomonnaie constitueront automatiquement des transactions sur titres et explique plutôt qu'une enquête de type faits et circonstances s'appliquera.

Les ACVM soulignent que, dans certains cas, une monnaie ou un jeton peut être considéré comme un titre aux fins de la législation canadienne sur les valeurs mobilières, et que les offres de Cryptomonnaie doivent être évaluées individuellement pour déterminer si elles relèvent du champ d’application de la législation.

Il est crucial que les ACVM soulignent que « pour déterminer si les lois sur les valeurs mobilières s’appliquent ou non, [les ACVM] privilégieront le fond à la forme ».

Les critères canadiens pour déterminer ce qui peut être considéré comme une valeur mobilière sont, à bien des égards, similaires à l'analyse des valeurs mobilières aux États-Unis. L'article 1 de la Loi sur les valeurs mobilières de l'Ontario (LVM) fournit une définition détaillée, mais non exhaustive, de « valeur mobilière », qui inclut « tout contrat d'investissement ». Cette définition peut englober l'achat de pièces ou de jetons dont la valeur dépend des bénéfices futurs ou de la réussite d'une entreprise donnée.

Au Canada, la principale décision visant à déterminer si un contrat d'investissement existe est la décision de la Cour suprême du Canada dans l'affaire Pacific Coast Coin Exchange c. Ontario (Commission des valeurs mobilières) (« Pacific Coin »).

Le test en quatre volets annoncé par Pacific Coin est sans doute basé sur le test Howey qui existe dans la loi américaine.

Selon Pacific Coin, un contrat d'investissement existe lorsqu'il y a :

  • Un investissement d'argent
  • dans une entreprise commune
  • dans l'espoir d'un profit
  • qui provient en grande partie des efforts des autres.

Avant la publication de l'avis par les ACVM, il y avait eu des spéculations au Canada selon lesquelles les autorités canadiennes pourraient s'appuyer sur le « test de ressemblance familiale » énoncé dans « Commission des valeurs mobilières de l'Ontario c. Tiffin » ou adopter une approche entièrement nouvelle pour classer et réglementer les jetons, les pièces et les offres de Cryptomonnaie .

L'avis semble toutefois indiquer que Pacific Coin reste le cas clé pour déterminer ce qui peut constituer un titre.

Si un instrument satisfait au test Pacific Coin, il s’agit d’un contrat d’investissement en vertu de la législation canadienne sur les valeurs mobilières et, par conséquent, d’un titre aux fins de l’article 1 de la LVMO.

Si un jeton ou une pièce donné est considéré comme un titre selon le test Pacific Coin, l'offre de Cryptomonnaie applicable pour ce jeton ou cette pièce peut être classée comme une transaction de titres, auquel cas les lois canadiennes sur les valeurs mobilières s'appliqueraient à la transaction.

Considérations sélectionnées sur le droit des valeurs mobilières

Comme indiqué dans l’avis, la législation canadienne sur les valeurs mobilières, entre autres :

  • Oblige un vendeur de titres à fournir un prospectus (ou à se prévaloir d’une dispense).
  • Impose une responsabilité civile aux investisseurs si les transactions ne sont pas conformes aux lois sur les valeurs mobilières.
  • Et nécessite un enregistrement si l'entreprise qui effectue les ICO/ITO négocie des titres à des fins commerciales (le « déclencheur commercial »).

Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des considérations mises en évidence dans l’avis :

Prospectus et exigences de négociation :Pour se conformer à la législation ontarienne sur les valeurs mobilières, les vendeurs de valeurs mobilières doivent soit déposer un prospectus auprès des autorités de réglementation, soit se prévaloir d’une dispense de prospectus.

Dans l'avis, bien que les ACVM mentionnent qu'à la date de l'avis, aucune entreprise n'avait utilisé une dispense de prospectus pour réaliser une émission de Cryptomonnaie au Canada, elles indiquent également qu'elles prévoient que les entreprises de Cryptomonnaie pourront se prévaloir de la dispense pour investisseur qualifié (qui exige que les investisseurs réussissent un test d'actif) ou de la dispense pour notice d'offre (qui met en œuvre diverses obligations Déclaration de transparence spécifiques de la part de l'émetteur), selon la législation provinciale en valeurs mobilières considérée.

L'avis mentionne également qu'il convient également de prendre en considération la négociation de titres de pièces/jetons, l'offre post-cryptomonnaie, sur les bourses et les restrictions applicables à la négociation secondaire.

Conditions d'inscription :Si un vendeur de jetons ou de pièces répond au test de déclenchement commercial en négociant des titres à des fins commerciales, le vendeur sera tenu de s'inscrire en tant que courtier ou de se prévaloir d'une exemption de l'obligation d'inscription du courtier.

Dans l’avis, les ACVM énumèrent, entre autres, les considérations importantes suivantes pour déterminer si une personne physique ou une entité effectue des opérations sur valeurs mobilières : la sollicitation d’un large bassin d’investisseurs (y compris les investisseurs de détail); l’utilisation d’Internet, y compris les sites Web publics et les forums de discussion, pour atteindre un grand nombre d’investisseurs potentiels; et la levée d’un montant important de capitaux auprès d’un grand nombre d’investisseurs.

Exigences du marché : Si une bourse de Cryptomonnaie propose des instruments qui sont des valeurs mobilières, la bourse peut être tenue de se conformer aux lois canadiennes sur les valeurs mobilières régissant les « bourses », soit en demandant la reconnaissance en tant que marché, soit en demandant une exemption de reconnaissance.

Dans l’avis, les ACVM notent qu’à la date de l’avis, aucune bourse de Cryptomonnaie n’avait été reconnue dans une juridiction canadienne, ni aucune bourse de Cryptomonnaie n’avait été exemptée de reconnaissance.

Considérations supplémentaires

L'avis conseille également aux entreprises de technologie financière qui créent des fonds d'investissement qui seront ou pourraient être exposés aux Cryptomonnaie d'être prêtes à examiner ou à discuter avec les organismes de réglementation canadiens d'une série de questions, y compris, mais sans s'y limiter :

  • La possibilité d’exigences de Déclaration de transparence complète du prospectus, dans le cas de fonds pour lesquels les investisseurs devraient inclure ou incluront des investisseurs particuliers.
  • Efforts de diligence raisonnable du fonds concernant tout échange de Cryptomonnaie que le fonds utilisera pour acheter ou vendre des pièces ou des jetons (par exemple, Bitcoin).
  • Catégories d’enregistrement appropriées, qui peuvent inclure l’enregistrement en tant que (entre autres) courtier, conseiller et/ou gestionnaire de fonds d’investissement.
  • Évaluation (et audit de l'évaluation du fonds) des crypto-monnaies et des titres du fonds, ainsi que sélection d' une ou plusieurs bourses de Cryptomonnaie .
  • « Garde » dans le contexte des Cryptomonnaie , y compris l'exigence que le dépositaire concerné possède une expertise pertinente en matière de détention de cryptomonnaies (y compris « une expérience du stockage à HOT et à froid, des mesures de sécurité pour KEEP les cryptomonnaies contre le vol et la capacité de séparer les cryptomonnaies des autres avoirs si nécessaire »).

Plats à emporter

Dans l’ensemble, l’avis précise que les cryptomonnaies, ainsi que les offres, les échanges et les fonds d’investissement en Cryptomonnaie , restent soumis au cadre juridique canadien actuel en matière de valeurs mobilières.

La CSA semble signaler qu’elle souhaite collaborer et interagir avec les entreprises du secteur des pièces et des jetons, afin d’éviter les surprises réglementaires tout en encourageant l’innovation et le développement financiers.

Nous verrons si l’Autorité des affaires financières et des consommateurs de la Saskatchewan adoptera une approche similaire après l’élection partielle provinciale du 7 septembre.

pièce de monnaie canadienneImage via Shutterstock

Nota: Las opiniones expresadas en esta columna son las del autor y no necesariamente reflejan las de CoinDesk, Inc. o sus propietarios y afiliados.

Picture of CoinDesk author Joshua Ashley Klayman, Martin Kovnats, Donald Johnston Matthew Liberatore, and Shannon Corregan